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Cher membre du Club,

C’est suffisamment rare pour en parler : l’armée américaine investit en Bourse.

Et pas sur des start-ups “tech”, ni sur des entreprises d’armement.

Non, le Pentagone a jeté son dévolu sur des entreprises minières.

Et plus précisément sur les producteurs de “terres rares”.

Ces métaux invisibles, sans lesquels aucune puce, aucun moteur électrique, aucun data center ne fonctionne. Leur rôle est critique pour la souveraineté économique.

Et les conséquences sont instantanées :

+211 % en une seule séance.

C’est la réaction de l’action Trilogy Metals (TMQ), une petite société minière canadienne, quelques heures seulement après que la Maison Blanche annonce l’opération d’investissement.

Mais attention : Trump ne spécule pas. Il sécurise.

Ce geste, c’est plus qu’un simple investissement. C’est une stratégie de guerre économique.

Le vrai champ de bataille de la Tech et de l’IA est souterrain.

Car tout ce que vous voyez : ChatGPT, Nvidia, Tesla, les data centers géants, tout cela repose sur une fondation très matérielle – des métaux rares.

Le néodyme, le terbium, le dysprosium…

Et surtout, le praséodyme, du grec prásinos (vert pâle)Ce métal en particulier est le plus convoité des “terres rares”.

Car le praséodyme entre dans la fabrication des aimants les plus puissants au monde. Des aimants indispensables :

  • Aux moteurs de véhicules électriques et hybrides (Tesla, Toyota, etc.)
  • Aux disques durs (stockage de données) et aux robots industriels
  • Aux générateurs d’énergie renouvelable (éoliennes)

Le praséodyme et les terres rares sont les métaux qui font tourner l’économie moderne.

Sans eux, pas d’IA. Pas d’électricité stable. Pas d’armée. Pas d’industrie.

Les États-Unis le savent. Et ils savent où en trouver : au Canada, des voisins et des alliés des Américains.

Mais ce qui fait paniquer la Maison Blanche, ce qui la met dans l’urgence est d’une autre nature..

La vraie “rareté” de ces terres n’est pas dans le sol, elle est dans les usines.

Car le problème n’est pas l’extraction. Les gisements existent, partout.

Le vrai goulot d’étranglement, c’est le raffinage, la séparation chimique, et la fabrication d’aimants.

Tant qu’un métal n’est pas raffiné, il ne vaut rien.

Ces étapes industrielles complexes, toxiques, coûteuses, sont quasi intégralement en Asie.

Et aujourd’hui, la Chine contrôle plus de 85% du raffinage mondial.

C’est pourquoi les États-Unis financent désormais les maillons manquants.

Ils veulent au plus vite reconstruire une filière complète, de la mine à l’aimant.

Et chaque investissement du gouvernement américain agit comme une détonateur : le marché réévalue instantanément les entreprises impliquées.

En 2025, les performances sont hallucinantes :

Trilogy Metals : +344 %

MP Materials : ++374 %

Lithium Americas : +125 %

Et vous le voyez sur les courbes : ce n’est que le début.

Le message est clair : les États-Unis veulent la main sur les métaux critiques de l’IA.

Et le gouvernement est soutenu par Wall Street. 

JPMorgan vient d’annoncer un plan de 10 milliards de dollars pour prendre des participations dans les secteurs jugés “critiques” : IA, défense, minéraux stratégiques, énergie.

Selon Jamie Dimon, son PDG :

“L’Amérique s’est rendue dépendante de sources peu fiables. Nous devons reconstruire notre sécurité économique.”

Traduction : les flux de capitaux vers les infrastructures de la Tech (et de l’IA en priorité) vont exploser.

L’économie réelle. Les mines. Les usines.

Mon point de vue d’investisseur

Le marché commence à comprendre une chose simple : l’intelligence artificielle n’existe pas sans matière première.

C’est la réconciliation de l’économie numérique et de l’économie matérielle.

Chaque message généré par ChatGPT consomme de l’électricité, du métal et des aimants.

Chaque data center construit aux États-Unis ajoute une couche de cuivre et de néodyme à la facture.

Et ces maillons physiques, limités par la réalité industrielle, créent des rentes défensives et durables.

Les investisseurs qui se positionnent maintenant pourraient capter les gains les plus asymétriques des prochaines années.

Le grand public parie sur “la conséquence” : Nvidia, AMD, Amazon. Il est obsédé par les records et la spéculation.

C’est précisément dans ce décalage que naissent les rendements les plus intéressants.

Je vous reparle très vite,

D’ici là, visez juste et placez bien.

Felix Baron