Cher membre du Club,
ChatGPT vient de fêter ses 3 ans.
1 096 jours et 24 000 milliards de valeur ajoutés à la Bourse.
Avec l’IA, l’humanité a basculé dans une nouvelle ère, sans le savoir.
Parce qu’il n’y a plus de doute : l’intelligence artificielle va s’immiscer partout. Cela va prendre du temps. Comme pour Internet.

Explosion de l’indice S&P 500 depuis 3 ans : merci l’IA
Et pour les investisseurs comme vous et moi, une vérité s’impose : sur le long terme, ne pas se positionner serait une faute.
Mais pour réussir, il ne suffit plus d’être enthousiaste. Investir avec succès dans l’IA demande un état d’esprit que peu d’investisseurs possèdent.
Il faut une vision, il faut un regard critique, et il faut avoir les pieds sur terre.
Hors de question de rêver éveillé face aux croissances à 2 chiffres, aux valorisations en milliers de milliards. C’était possible il y a 2 ans, mais c’est fini.
Parce qu’en 2026, il y aura des dégâts. Et parmi les perdants, toujours les mêmes profils :
- les sceptiques permanents qui n’investissent jamais ;
- les enthousiastes naïfs, souvent aveuglés par les 3 mêmes actions.
Et les investisseurs “lucides”’ ont un avantage. Ils ont 3 ans d’expérience et d’informations sur l’IA en bourse pour prendre du recul. Savoir ce qui marche.
Ceux-là peuvent gagner des fortunes, comme ils l’ont fait depuis l’apparition de ChatGPT.
Et cela m’amène à un sujet dont personne n’ose vous parler.
Une affaire que Nvidia et ses alliés ne peuvent pas se permettre de voir déballée.
Et c’est normal : il y a 610 milliards de dollars (4 ans de chiffre d’affaires) à protéger.
Je doute que vous en ayez entendu parler dans les journaux français. Et je prends peut-être des risques d’en parler ici, mais c’est possiblement d’un scandale dont il s’agit.
La seule personne dans la Tech qui reconnaît que tout ne tourne pas rond, c’est le patron d’Alphabet (Google), dans une interview récente.

Sundar Pinchai, CEO d’Alphabet : “Il y a des éléments irrationnels” (à propos des valorisations de l’IA)
Mais c’est bien le seul, et il n’a pas partie liée avec Nvidia. Et en tant que patron de Google, difficile de le faire taire.
Alors à mon niveau, je vais éviter l’erreur récente de certains confrères américains : ici je n’accuserai personne, lisez ce mail au conditionnel.
Comme ça, vous aurez une assurance sur le secteur, si jamais.
Et puis, 3 ans après l’arrivée de Chat GPT, il est temps pour moi de vous aider à faire le tri entre l’IA sérieuse et l’IA toxique. Vous verrez cela à la fin.
Le “carrousel” des cartes graphiques : un financement en boucle
L’IA, c’est formidable tant que vous en êtes l’équipementier “hardware” : puces, data centers, énergie, cloud, etc. La demande explose, le cash rentre.
Mais du côté des développeurs d’applications et de logiciels “software”, c’est plus dur. Aucun grand modèle de langage (LLM, comme ChatGPT, Gemini, Grok, Mistral, etc.) ne gagne d’argent.
Au contraire, ils font la une des médias pour leurs levées de fonds et leurs valorisations pharaoniques, mais la réalité économique est déplorable.
Déplorable, jusqu’à ce qu’un acteur trouve (on espère vite) une application commercialisable à très grande échelle.
Et ces acteurs : OpenAI, xAi, MistralAi, etc… n’ont pas un radis tant qu’ils ne sont pas financés.
Or, qui a énormément de cash pour financer le software IA ? Le hardware IA, pardi ! Avec Nvidia en première position.
Depuis 2020, Nvidia a dépensé 53 milliards $ pour investir dans 170 startups de l’intelligence artificielle… avec une condition tacite.
Le financement est assuré par Nvidia tant que ces startups achètent… des puces Nvidia !Prenons le cas OpenAI (Chat GPT) : en septembre 2025, Nvidia annonce un investissement colossal : 100 milliards $ dans OpenAI, sur plusieurs années.
La contrepartie : OpenAI s’engage à acheter pour 350 milliards $ de puces Nvidia dans les années qui viennent.
C’est comme si vous donniez 100 euros à quelqu’un… en lui demandant de vous les rendre 350 euros sous forme d’achats dans votre magasin.
Comptablement, il faut du culot (et de bons avocats) pour enregistrer ça en « revenu » sans tricher.Ce n’est pas un cas isolé, prenez CoreWeave :
En 2023, Nvidia investit 100 millions $ dans CoreWeave. Aujourd’hui, la participation vaut désormais 3 milliards $. Belle affaire, non ?
Sauf que CoreWeave va plus loin dans le baroque : elle obtient des prêts bancaires de 2,3 milliards $ garantis par ses puces Nvidia.
Autrement dit : l’argent investi par Nvidia sert à acheter des puces Nvidia qui servent de garantie pour emprunter de l’argent. Cet argent sert ensuite à acheter… plus de puces Nvidia.
Lambda utilise le même système… FluidStack pareil. Des dizaines de startups IA empruntent des milliards en utilisant leurs GPU Nvidia comme garantie… pour acheter plus de GPU Nvidia.
Les puces sont devenues une monnaie spéculative !
Et l’argent tourne, toujours le même, voyez plutôt :

Flèches vertes et turquoise : les financements qui partent de Nvidia. Flèches roses : les acheteurs de puces Nvidia
Le circuit est bouclé. Le même argent circule en boucle, gonflant artificiellement la demande apparente.
L’investisseur de légende Michael Burry a calculé que ce système représente 610 milliards $ de dollars de « fausse demande ».
Et maintenant, vous comprenez pourquoi il compare Nvidia à Cisco : la croissance affichée est, selon lui, en partie artificielle.
A quelque chose malheur est bon
Tout ce qui précède relève des allégations de Michael Burry.
Et Nvidia y a répondu, dans un communiqué officiel. Preuve que la parole de l’investisseur est prise au sérieux par les marchés (ou que Nvidia a senti le vent du boulet).
En substance, voici ce que le géant de la tech dit :
“Nos investissements stratégiques dans l’écosystème IA ne représentent qu’une très faible part de nos revenus totaux.”
“Nous ne sommes pas une entreprise frauduleuse.”
“Notre comptabilité est normale, conforme aux standards, transparente.”
Circulez, il n’y a rien à voir.
Désormais, Nvidia doit se tenir à carreaux. Et ses alliés avec. Ils savent que les investisseurs sérieux les surveillent de près.
Mais la vraie bonne nouvelle, pour vous, c’est ce que le schéma ci-dessus expose : une boucle (une bulle ?) de sociétés “douteuses”. On sait qui est dessus, et qui n’est pas clair.
Et on sait aussi qui n’y figure pas : Amazon, Google, Microsoft, Broadcom, Tesla, Meta, Apple (même si Microsoft détient 27% d’Open AI – mais ce n’est pas du tout son coeur de métier).
Des poids lourds de l’IA et les acteurs d’une tech qui me semble plus saine.
Car même si Nvidia a peu de dettes et beaucoup de cash… sa croissance ne repose que sur un seul type de produit.
Alors après trois ans d’IA, après trois ans de promesses, après trois ans d’euphorie, il est devenu vital de faire le tri.
L’IA sérieuse. L’IA toxique.
Ce qui crée de la valeur. Ce qui crée de la fumée.
Ce qui survivra. Ce qui explosera.
Dans les 12 à 24 prochains mois, des fortunes vont se faire… et des fortunes vont disparaître.
Et la différence entre les deux se jouera uniquement ici : dans votre capacité à être lucide, discipliné, et correctement positionné.
La nouvelle ère de l’IA ne fait que commencer. Et elle sera immense.
D’ici là, visez juste et placez bien

Felix Baron

