Cher membre du Club,
J’achète de l’or depuis 5 ans.
Tous les mois, pour le même montant (100 euros) et tous les ans, un plus gros achat (environ 2 pièces pour 1 000 euros).
Et je pense accélérer la cadence parce qu’à court terme, il y a une échéance inquiétante qui s’approche : celle de la dette américaine.
Et seul l’or pourra me protéger des ravages de cette échéance.
Car l’administration Trump pourrait régler la situation avec une solution dont tous les investisseurs feraient les frais : la crise économique.

Les USA ont 9 191 milliards de dollars de dette à rembourser cette année. Et comme ils n’en ont pas les moyens, ils vont devoir refinancer cette dette.
Et pour parvenir à faire racheter ces 9 « trillions », les USA ont 4 options – toutes impacteront votre portefeuille.
Mais une seule est souhaitable, autant qu’elle est inavouable.
Voici pourquoi.
Option 1 : le privilège du billet vert
Tant que la monnaie américaine reste la devise qui écrase les autres, tout va bien pour les USA.
À ce jour, 88% des transactions sur le marché des devises impliquent le dollar américain. Et 40% du commerce international est libellé en dollar US (enquête de la Banque des Règlements Internationaux).
Ce qui veut donc dire que le dollar continue à inspirer confiance.
Et qu’ils peuvent émettre des bons du trésor dans leur monnaie. Ces obligations d’état sont bien notées, et leur remboursement dépend de la première économie mondiale.
Le problème apparent, c’est qu’une dette en remplacerait une autre – vous me direz, les USA ont l’habitude d’être endettés (34 500 milliards de dette publique – soit 10x plus que la France).

Non, ce qui rend la tâche plus difficile, c’est que le tandem Donald Trump / Elon Musk incite moins à la confiance, notamment à cause du passage en force des tarifs douaniers – et des coupes budgétaires brutales.
Donc les investisseurs en bons du trésor voudront nécessairement une prime de risque s’ils achètent des obligations – et il est hors de question pour les USA de s’endetter à des taux trop élevés (vu le montant).
L’option est donc à écarter. J’estime sa probabilité d’exécution à 15%.
Si elle passe, l’impact sur votre portefeuille serait celui d’une hausse des coûts de financement – et d’une baisse des valeurs en bourse.
Avec des taux obligataires en hausse, beaucoup d’entreprises européennes présentes aux USA (la plupart du CAC 40) verraient le financement de leur développement ralenti.
Option 2 : la planche à billets
Et pourquoi ne pas créer un peu plus de dollars ? Après tout, ce sont les USA qui ont inventé le « quantitative easing » – qui consiste à faire racheter les dettes du gouvernement par la banque centrale.
Mais ce jeu est dangereux pour 2 raisons.
D’une part, la Réserve Fédérale américaine est indépendante : son gouverneur Jerome Powell ne prend ses ordres de personne, surtout pas de la Maison Blanche.

L’administration en place depuis 2 mois ne va prendre le risque d’ingérence dans l’institution qui garantit le dollar !
Et si la Fed décidait de racheter tout ou partie des 9 000 milliards de dette pour prêter au gouvernement, elle le ferait à ses taux d’intérêt – à 4% environ, beaucoup trop cher !
Cela voudrait dire que dès 2026, l’état américain devrait payer 360 milliards d’intérêts (en plus des intérêts sur la dette existante).
Et vous le savez déjà, une création monétaire trop forte aggraverait l’inflation que les USA n’arrivent déjà pas à endiguer.
L’option est également à écarter – sa probabilité aux taux actuels est de l’ordre de 5%.
Mais vous auriez tout à craindre de l’inflation américaine, puisque l’Europe importe actuellement une partie de son énergie (pétrole de schiste) des USA.
Option 3 : le plafond devient le plancher
Une autre solution serait de voter le relèvement du plafond de la dette.
Concrètement, le Congrès américain autoriserait le gouvernement à s’endetter davantage que la limite actuelle presque atteinte (34 900 milliards de dollars).

Après tout le plafond a été relevé 78 fois depuis 1960 !
Le seul problème c’est qu’il faut avoir la majorité au Congrès – et que ce serait aller contre une promesse de campagne : dépenser moins et mieux l’argent public.
J’écarte donc cette option à court terme – sa probabilité est de 15%.
Ce serait un des pires signaux pour votre portefeuille. Les investisseurs internationaux craindraient une baisse de la compétitivité des entreprises américaines, de la volatilité sur les marchés, une hausse des taux d’intérêt au niveau mondial, une hausse du prix des matières premières…
Option 4 : la crise plutôt que le krach
A mon avis, Trump est en train de jouer un coup de poker.
J’ai été interviewé à ce sujet sur BFM, je vous laisse découvrir son pari ici :
Et si après ce visionnage, vous voulez acheter de l’or physique pour vous protéger, je vous recommande mes solutions préférées que vous connaissez déjà :
- Achat de pièces ou de petits lingots avec solution de garde dans un coffre en Suisse – avec Aucoffre.com par exemple ;
- Achat régulier (type DCA) d’or au poids / au montant avec VeraCash.
D’autres acteurs existent (Gold Avenue, Comptoir de l’Or, Godot et Fils…) – allez avec celui qui vous plaira !
Et dans ce contexte de l’or à 3 000 $ l’once, soyez sûrs que je vous en reparle très vite.
Bons investissements,
Felix Baron