Cher membre du Club,
Et dire qu’en France, le président annonçait fermer 14 centrales en 2018…
L’erreur aurait été historique (il a retourné sa veste depuis). L’énergie nucléaire est devenue une ambition stratégique, au niveau mondial.
La preuve : au Canada, le producteur d’uranium canadien Cameco vient de signer un partenariat nucléaire de 80 milliards de dollars avec le gouvernement américain.
Résultat boursier : +23 % sur le titre en une seule séance.

Un record absolu.
Mais au-delà du chiffre, c’est le symbole qui compte.
L’Amérique vient de valider officiellement le retour du nucléaire comme pilier stratégique de sa politique énergétique.
Pendant vingt ans, le nucléaire avait disparu des radars de Wall Street et de la Maison Blanche.
Trop cher (15 milliards par réacteur), trop lent (10 ans d’installation), et trop sensible.
L’accident de Fukushima en 2011 avait scellé son sort : les États-Unis n’avaient plus construit un seul réacteur depuis plus d’une décennie.
Et puis… l’intelligence artificielle est arrivée. Avec une statistique effarante : une requête sur ChatGPT consomme 6x à 10x plus d’énergie qu’une recherche sur Google.
A l’autre bout de la chaîne, les data centers chauffent pour tenir le rythme exponentiel de l’IA. Les centres de données (data centers) de l’IA sont devenus les nouveaux ogres de l’énergie du monde moderne.
Un seul data center peut consommer autant d’électricité qu’une ville de 100 000 habitants.
Selon l’Agence internationale de l’énergie, la demande mondiale d’électricité liée à l’IA pourrait doubler d’ici 2030 :

Le problème : ni l’éolien ni le solaire ne peuvent fournir cette puissance de manière continue.
Et l’IA ne supporte pas l’intermittence : la consommation est permanente, et doit pouvoir l’être. La tech déteste voir ses usagers ralentis.
Et les énergies intermittentes dépendent du vent, du soleil… et des batteries.
Donc face à cette soif d’électricité, la Maison-Blanche a tranché.
Une seule technologie coche toutes ces cases pour répondre à la demande de l’IA : le nucléaire.
Et surtout : un nucléaire Nord Américain.
Car aujourd’hui 40 % de l’uranium mondial vient encore du Kazakhstan, proche allié de Moscou.
C’est dans ce contexte que Cameco, un producteur d’uranium canadien, a décroché le contrat du siècle…

…Un plan de construction de réacteurs nucléaires aux États-Unis, soutenu et garanti par le Département de l’Énergie.
Le gouvernement américain va financer, garantir et accélérer les permis.
Autrement dit : une opération très peu risquée pour l’entreprise.
C’est un signal fort sur l’énergie nucléaire envoyé à Wall Street. Et Cameco est parfaitement placée pour en profiter.
En 2023, Cameco avait racheté 49 % de Westinghouse Electric, le leader mondial dans le déploiement de réacteurs nucléaires.
À l’époque, tout le monde pensait que c’était une diversification hasardeuse.
Aujourd’hui, c’est un coup de génie.
Car Cameco n’est plus un simple mineur d’uranium.
C’est désormais un groupe intégré, capable d’extraire le combustible, le transformer, et participer à la construction des centrales qui l’utiliseront.
Chaque nouveau réacteur crée une demande pour le combustible produit par Cameco.
Résultat : un double moteur de croissance pour l’entreprise.
- D’un côté, des revenus prévisibles et récurrents sur la fourniture d’uranium.
- De l’autre, des profits directs sur la construction et la maintenance des centrales.
L’IA vient de sauver le nucléaire…
Le marché nucléaire mondial est en pleine renaissance : 62 réacteurs sont actuellement en construction dans le monde.
Plus de 110 projets sont à l’étude.
L’Agence internationale de l’énergie atomique anticipe une hausse de +70 % de la capacité nucléaire installée d’ici 2050.
Et côté Bourse, Cameco est passé de 11 $ en 2020 à plus de 110 $ aujourd’hui, soit +900 % en cinq ans.

Un parcours digne des meilleures valeurs technologiques.
Mais Cameco n’est que le premier domino.
Derrière ce contrat à 80 milliards, c’est toute une chaîne industrielle qui se rallume :
L’uranium, les métaux rares, les réseaux électriques, les supercalculateurs, les data centers.
Le cœur énergétique de l’IA vient de s’allumer.
Et il tourne à plein régime.
Les investisseurs qui se positionnent maintenant pourraient capter les gains les plus asymétriques des prochaines années.
Le grand public parie sur “la conséquence” : Nvidia, AMD, Amazon.
Il est obsédé par les records et la spéculation.
Mais les vrais initiés investissent dans la cause.
L’énergie, les infrastructures, les métaux.
Et vous ?
Je vous reparle très vite,
D’ici là, visez juste et placez bien.

Felix Baron

